La circulation inter-files en ile-de-france

L’autorisation joue les prolongations. Expérimentée depuis plusieurs années en Île-de-France, et notamment à Paris, dans le Val-de-Marne, dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis, la circulation inter-files des deux-roues va être prolongée jusqu’au 15 septembre 2024.

Une expérimentation sous conditions

À l’approche de la fin de l’expérimentation, un rapport d’évaluation est en cours de finalisation par le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), indique le ministère de l’Intérieur. 

En attendant les conclusions tirées de ce bilan, l’expérimentation sur la circulation inter-files, qui prenait fin initialement le 1er août, est prolongée jusqu’au 15 septembre 2024 selon l’arrêté du 8 juillet 2024 relatif à l’expérimentation de la circulation inter-files paru au Journal officiel ce jeudi 11 juillet.

« La prolongation de l’expérimentation concerne l’ensemble des axes sur lesquels elle était conduite, à l’exception des routes accueillant les voies réservées JOP d’Île-de-France où elle est suspendue à compter du 15 juillet 2024″, précise le communiqué. 

Des règles strictes 

Interdite par le code de la route français, la circulation entre les différentes files de voitures s’avère une pratique fréquemment observée en région parisienne, notamment sur les périphériques, malgré les risques d’amende. 

Face aux critiques des représentants de motards, le ministère de l’Intérieur avait donné son feu vert à une expérimentation dans 21 départements dont Paris, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis. Mais des règles étaient assorties à ce dispositif, comme l’interdiction de dépasser les deux-roues dans la file ou encore l’impossibilité de circuler à plus de 50 km/h

La première expérimentation avait été lancée entre 2016 et 2020. Une durée jugée insuffisante pour évaluer son efficacité, selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Dans un rapport publié en 2021, l’institution indiquait que l’expérimentation « n’apport(ait) pas de résultats tranchés »

Entre 2019 et 2023, la part des personnes tuées en circulant à deux-roues par rapport au total des décès sur les routes s’avérait nettement plus élevée à Paris (28 %), en Val-de-Marne (38 %), en Seine-Saint-Denis (32 %) et dans les Hauts-de-Seine (38 %) qu’en France métropolitaine (23 %).